Mission du génie

Le génie est à la fois une arme de l'armée de Terre, avec pour mission d'organiser le terrain au profit des troupes amies et un service propre à chaque armée (Terre, Mer, Air), chargé de conduire et éventuellement de réaliser les travaux d'infrastructure prescrits par le commandement.

L'insigne de la brigade du génie dont le 5 fait partie. Les couleurs du génie sont le rouge et le noir. Peut - être les couleurs de la terre et du feu ...
Insigne brigade du génie

La mission du Génie dans le domaine du combat est double: l'appui direct et l'appui général. L'appui direct comprend l'appui à la mobilité (faciliter la manœuvre amie) et la participation à la contre - mobilité (entraver la manœuvre ennemie). Le Génie est composé de sapeurs qui organisent le terrain (constructions de tranchées, d'obstacles, de casemates, minage de pont, de routes...), assurent le franchissement des coupures du terrain (pont sur les cours d'eau, forages de tunnels, travaux de sape pour détruire des fortifications...) et permettent le passage des unités du corps de bataille (déminage, destruction d'obstacles...).

Un sapeur français en mission de déminage en Bosnie.
un sapeur Français en action

Histoire du génie

Le génie est né des techniques employées pour attaquer et défendre les places fortes. A l'origine, les "engénieurs" (ingénieurs) étaient en effet chargés de manier les "engins" lors des sièges alors que les sapeurs et les mineurs effectuaient les travaux permettant d'ébranler les murailles lorsque l'artillerie n'était pas en mesure de le faire.

Une machine de siège : le bélier Un belier

Le véritable créateur du corps du génie est le maréchal Vauban. Lazare Carnot, lui-même ingénieur militaire, lui donna une nouvelle impulsion. Les campagnes de la Révolution et de l'Empire confortèrent le rôle du génie dans l'exécution de ses missions initiales (sièges et fortifications), mais elles fournirent aussi l'occasion de lui confier des innovations appelées à un brillant avenir : l'aérostation, qui deviendra l'aviation, et la télégraphie qui fut à l'origine des transmissions militaires. Parallèlement, le génie fut de plus en plus associé aux pontonniers de l'artillerie pour organiser le franchissement des cours d'eau. Certains franchissements sont restés célèbres dans l'Histoire comme celui de la Berezina (1812).

Construction d'un pont sur la Berezina. Les troupes de Napoléon franchissent la bérezina

Entre 1870 et 1914, le génie fut profondément réorganisé. Ses missions s'étendirent aux chemins de fer dont l'un de ses directeurs, le général Joffre (1905), fut un éminent spécialiste. Au cours des deux guerres mondiales, le génie mit à profit les progrès techniques pour perfectionner ses méthodes d'attaque et de défense des fortifications (il en fit la démonstration à Verdun) ainsi que ses méthodes dans le domaine des voies de communication que ce soit pour ouvrir la route aux troupes amies ou pour la fermer aux troupes ennemies. En 1945, il joua un rôle capital dans les opérations de franchissement du Rhin par les troupes alliées.

Dans l'entre-deux-guerres, le génie construisit la ligne Maginot. Durant les opérations de répression en Algérie (1954-1962), il installa aux frontières un réseau électrifié, appelé ligne Morice, qui contribua largement à isoler l'insurrection.

Le génie aujourd'hui

Aujourd'hui, l'arme du génie compte environ 17 000 personnels formant quelque 20 régiments. Le service du génie (2 000 militaires et 2 000 civils) est le service constructeur et le gestionnaire domanial du ministère de la Défense. Parmi ses dernières réalisations, il convient de relever le nouvel hôpital du Val-de-Grâce et l'École polytechnique de Palaiseau.

Un EBG : Engin Blindé du Génie Un engin blindé du génie

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