Le général d'armée Marcel Valentin, Gouverneur militaire de Paris, vient de faire, au lendemain de son dernier défilé du 14 juillet, ses adieux aux armes. Le 5e Génie souhaite une retraite bien méritée à celui qui fut pendant plus de trois années le « patron » des unités de l'armée de Terre stationnées en Ile de France, mais également des autres armes placées sous son autorité de zone de défense. Au lendemain de la montée en puissance du plan Vigipirate, c'est à la charge du GMP d'assurer la mise à disposition des troupes militaires qui assureront aux cotés des forces de l'ordre et du préfet de Police la sécurité de nos concitoyens et des bâtiments sensibles. Ce rôle de chef de guerre, le général Valentin le connaît bien pour avoir été l'un des artisans du retour de la paix dans les Balkans. Ce Saint-Cyrien, issu d'une lignée d'officiers et élevé dans la crainte d'un bloc de l'Est menaçant, fera une brillante carrière dans les Hussards parachutistes dont il en sera le chef de corps à Tarbes avant d'accéder aux étoiles. Celles-ci le mèneront en 1993 à un début de carrière internationale et médiatique, durant les heures sombres du siège de Sarajevo. En Macédoine en 1998-1999, il aura la responsabilité de la bataille de la paix au Kosovo dont il sera le premier général français à commander la force multinationale de la KFOR. Bataille humaine avec toujours la lourde décision d'envoyer des hommes à la mort comme ce légionnaire qu'il a vu mourir sur la table d'opération et qu'il l'a profondément marqué. C'est ensuite en novembre 2002 le changement avec le poste éminemment politique et représentatif qu'est celui de Gouverneur militaire de Paris. Pas une cérémonie officielle ou commémoration historique de la capitale, en présence des hautes autorités de l'état, ou des élus, ne peux lui échapper. Quant aux défilés du 14 juillet, il en est le principal artisan, veillant avec soin aux nombreux préparatifs, et surveillant celui-ci, le jour J, depuis son command-car, face à la tribune présidentielle, avant d'aller à l'issue rendre les honneurs au Chef de l'Etat et de clôturer par là même la cérémonie. |
C'est donc cette carrière bien remplie qui se terminait vendredi par une prise d'armes dans la cour de l'Hôtel national des Invalides, en présence de son supérieur direct, le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général d'armée Thorette, de la garde au drapeau et de la musique de son ancien régiment, le 1er Hussards parachutistes de Tarbes ainsi que de la musique principale de l'armée de Terre. Un détachement de la Légion étrangère, des pompiers de Paris, des commandos de l'Air, de la marine et de la cavalerie de la Garde républicaine, accompagnaient les portes-drapeaux des anciens combattants et des Invalides. Outre les 50 généraux comptés ( !) dont un italien et un allemand, les nombreux officiers placés sous ses ordres dont notre nouveau chef de corps le lieutenant-colonel Porte, et notre ancien chef, le colonel Barrillon, étaient présents le maire de Paris, Bertrand Delanoé, le préfet de Région, et le Préfet de police de Paris, Pierre Mure. |
A l'issue de cette courte cérémonie, et de quelques remises de décorations, (dont l'actuel patron de la KFOR, le général de Kermabon) un immense cocktail dans les jardins privés du Gouverneur militaire a réuni de nouveaux participants dont le ministre de la Défense madame Alliot-Marie, le chef d'état-major des Armées, le général Bentégeat, et le ministre Délégué aux anciens combattants. Après un discours plein d'humour et les cadeaux habituels, le général Valentin a tenu à remercier chacun des invités lors de leur départ, créant ainsi une file d'attente de plus d'une heure, uniquement pour sortir du jardin ! Ceci prouve, malgré son rang important, combien il était estimé de ses collaborateurs et subordonnés. Nous retiendrons également dans le discours du ministre, l'importance qu'elle-même et le GMP accordent à la Réserve, dont le rôle est désormais devenu indispensable dans l'armée actuelle, tant pour la réserve opérationnelle que la réserve citoyenne. |
Son activité officielle cessant le 31 juillet, il a été remplacé le 1er août par le général de corps d'armée Xavier de ZUCHOWICZ, actuel directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale, de l'Enseignement militaire supérieur et du Centre des hautes études militaires. |
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