Opération embarquement

Voici une des faces cachées du traditionnel défilé du 14 juillet: la plupart des engins qui descendent les Champs Elysées viennent des 4 coins de l'hexagone. Mais il n'est pas si facile de faire parcourir 500 kilomètres à un char de 40 tonnes. Aussi la plupart des véhicules arrivent une semaine avant par un train spécial. Composé de wagons militaires mais tiré par des locomotives SNCF, ceux-ci terminent leur route dans une gare particulière: la caserne des Matelots, au 5e Génie de versailles. Les véhicules sont débarqués puis acheminés, cette fois par route, jusqu'à la base de Villacoublay, où il répèteront pendant quelques jours avant de se rendre dans la nuit du 13 au 14 sur la place de l'Etoile.

Une fois la plus "belle avenue du monde" descendue, les véhicules se rendent pour quelques heures dans les mairies d'arrondissement, à la rencontre des parisiens puis regagnent Villacoublay. Et le lendemain, le conducteur, son chef de bord et l'engin lui-même regagnent la caserne du 5e Génie, escortés par les motards et véhicules P4 des compagnies de circulation des régiments du Train.

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attraction pour les riverains

Derniers briefings, un peu de repos sous la chaleur caniculaire de ce 15 juillet, puis c'est la montée proprement dite sur le plateau. Opération délicate, car certains chars ont des chenilles qui dépassent de quelques centimètres les bords du wagon.



Après le chargement, il faut caler les engins et s'assurer que rien ne puisse se décrocher, tomber ou dépasser du wagon. Selon une procédure rigoureuse et définie par la SNCF, sapeurs, chefs de bord, et cheminots vérifient que tout est conforme aux normes de sécurités. Une fois le véhicule chargé, son personnel rejoindra un autocar qui le raménera à son régiment, ou via un train civil

Certains chars comme les canons automoteurs sont trop haut pour passer sous les caténaires et doivent prendre place sur des wagons surbaissés, obligeant à un parcours de "montagnes russes" avant d'accéder à sa place

Cette mission conjointe entre la réserve et l'active a pris cette année une dimension particulière car pour la 1ère fois, ce sont les chefs d'engins eux-mêmes qui ont appris à diriger leurs pilotes et non plus les sapeurs du 5 comme les autres années.

Ce qui n'a pas empêché pour la réserve la continuité d'autres chantiers comme la démolition de bâtiments sur un ancien terrain du 5 qui va être rendu à la vie civile. Dans le même temps se déroulait également une préparation militaire cadre de 15 jours pour une vingtaine de jeunes diplômés, et dont l'encadrement était composé de personnels d'active et de réserve.